Le 17 novembre au soir, comme beaucoup d'entre vous, je recevais un mail de notre président intitulé "Un ami nous a quitté". Cette terrible nouvelle, au fond de nous, nous savions qu'elle était inéductable.
Si j'écris seulement aujourd'hui (14 janvier) ces quelques lignes, c'est pour souligner le vide que laisse cet ami au sein de notre groupe, de notre cher HBCC, et rendre un hommage à un HOMME.
Après la stupéfaction de la nouvelle, après l'émotion de l'accompagnement à sa dernière demeure (vers son pays natal), après les discours et les condoléances à sa famille, une évidence nous frappe comme une giffle : L'ABSENCE.
Nous ne verrons plus Ulli,
Nous n'entendrons plus sa voix et son agréable accent venu du froid.
Nous ne verrons plus son sourire, sa démarche et cette façon bien à lui qu'il avait de ce gratter sa barbe fournie.
Nous ne verrons plus cette silhouette, sur le bord de la touche, les bras croisés, le regard critique mais la voix douce comme s'il contait une histoire à un enfant.
Nous ne le verrons plus venir nous souhaiter le bonjour, chaleureusement, d'une main ferme, l'autre posée sur votre épaule, comme un partage.
Nous ne le verrons plus prendre un ballon pour nous faire goûter à sa passion : le hand.
La salle est orpheline, je me prends à l'imaginer toujours auprès de nous, lorsque les coachs remplissent les feuilles de matchs, l'espace d'un instant je l'apperçois. Lorsqu'un enfant de l'école de hand, après une chutte, pleure c'est lui qui le raccompagne sur le banc. Il fréquente la buvette, perdu dans une discussion, la canette à la main.
Il sera toujours là.
L'ABSENCE : Je pense à Sylvie, Yann et Léa pour lesquels ce mot a une résonnance terrible, et représente une injustice, comme leur chagrin, sans fond. Fasse que le temps qui passe adoucisse les pleurs et rende acceptable l'inacceptable.
Voilà, avec un peu de retard, ces quelques mots pour dire "adieu" à Ulli.